Changeons de regard sur nos
quartiers
Quels leviers pour les habitants en
dehors des balises associatives
TPréambule
Les
politiques de la ville se sont souvent axées sur des projets d’aménagement et
d’urbanisme, cependant force est de constater que ces actions à elles seules ne
peuvent produire des changements socio-économiques. De plus, le déficit de prise
en compte des spécificités, des contextes locaux et de l’identité des quartiers
ainsi que des usages des habitants a nié les spécificités urbaines et sociales
de ces quartiers. L’absence de démarche intégrée n’a donc pas permis d’effets
globaux et durables, on ne peut donc pas parler dans ces cas de développement.
Il est donc,
impératif pour le développement des quartiers d’avoir comme leitmotiv la réponse
aux besoins des habitants ainsi que la prise en compte de leurs usages de leurs
potentiels, de leurs ressources et de leurs atouts.
La co-construction
est donc indispensable.
La table de
participation
C’est
le lieu de rassemblement, de rencontre, d’information, d’échanges regroupant
une grande diversité d’acteurs qui génèrent des idées, des solutions, des
stratégies etc. C’est un outil de capitalisation de l’initiative et de l’inventivité
au cœur des quartiers. Dans l’informel, il y a du génie populaire qui trouve
des alternatives.
Elle doit être
l’institution émergente du quartier permettant l’organisation et la
mobilisation des ressources et richesses du territoire concerné. Elle assure
une démarche ascendante avec une volonté de donner aux acteurs du territoire
toute leur place dans la collectivité. Cette démarche se veut collaboratrice
mais non en opposition avec l’institution, elle vise seulement à créer un
nouveau cadre permettant une meilleure accroche au terrain et facilitant la
concertation entre les trois piliers du développement que sont le politique,
l’administratif et les habitants. Cette démarche innovante vise aussi à créer
un espace moins rigide et propice à l’émergence d’une nouvelle culture de
développement par la concertation, la prise en compte de l’humain, de
l’initiative et de la réalité sur le plan technique mais surtout telle qu’elle
est vécue par les populations concernées. Il ne s’agit pas d’une démarche savante
et prédictive mais d’une approche prenant en compte la complexité et plaçant
l’humain et sa réalité au cœur de la démarche projet.
Elle a aussi pour
but de favoriser l’exercice d’une citoyenneté active dans ses dimensions
individuelles et collectives.
Les étapes
d’implantation
1-
Mise en mouvement du territoire
concerné dans le cadre de la construction d’un diagnostic des représentations
de la réalité scientifique et du potentiel de développement, cela devrait
donner naissance à une projection commune la plus idéalisée et la plus large
possible
2-
L’implantation de l’instance dans
une démarche de projet
3-
L’accompagnement à la mise en
route de l’instance, présentation de l’instance et formation de l’ensemble des
volontaires
4-
Déploiement de la méthode projet
dans une dynamique participative.
Cette dynamique pourrait être à
l’initiative de la Collectivité ou des acteur du quartier mais elle ne saurait
être la propriété privilégiée d’une seule des parties concernées.
Description de la table
·
50% acteurs du quartier
·
50 % représentants de la
Collectivité et des institutions
Elle est présidée par un représentant du
quartier non élu.
L’ensemble des
participants s’inscrit dans un parcours de formation dans des domaines variés
tel l’anthropologie pour une meilleure perception
et une meilleure compréhension du fonctionnement et des enjeux du territoire.
Une charte doit
formaliser le fonctionnement de la table. Elle est publique et définit la
finalité, les modes d’expression de la transparence, l’organisation de la participation
des différentes parties.
La table de
concertation doit agir sur les enjeux urbains, indissociables de la réalité
quotidienne de la population dans les domaines de la vie sociale tels :
l’aménagement, l’environnement, la santé, les loisirs, l’habitat, l’éducation,
le transport toujours dans le but d’améliorer la qualité des conditions de vie
des citoyens. Elle amorce le projet de quartier dans sa globalité, tant sous
les formes urbaines que sous les formes humaines. Pour ce faire, elle met en place
des tables thématiques et des restitutions publiques.
Elle définit un
projet de fonctionnement chiffré, indépendant de ses réalisations et des
projets qu’elle pourrait porter.
Les acteurs