Qu’est-ce qu’une vie d’homme ?

C’est une lutte permanente entre espoir et désespoir, entre lucidité et ferveur.

Je suis du coté de l’espérance mais une espérance lucide, conquise, dénué de toute naïveté !

Aimé CESAIRE

samedi 3 août 2013

Quel outil pour mobiliser et placer les habitants au cœur des projets ?

Changeons de regard sur nos quartiers 
Quels leviers pour les habitants en dehors des balises associatives

TPréambule
Les politiques de la ville se sont souvent axées sur des projets d’aménagement et d’urbanisme, cependant force est de constater que ces actions à elles seules ne peuvent produire des changements socio-économiques. De plus, le déficit de prise en compte des spécificités, des contextes locaux et de l’identité des quartiers ainsi que des usages des habitants a nié les spécificités urbaines et sociales de ces quartiers. L’absence de démarche intégrée n’a donc pas permis d’effets globaux et durables, on ne peut donc pas parler dans ces cas de développement.
Il est donc, impératif pour le développement des quartiers d’avoir comme leitmotiv la réponse aux besoins des habitants ainsi que la prise en compte de leurs usages de leurs potentiels, de leurs ressources et de leurs atouts.
La co-construction est donc indispensable.



La table de participation
C’est le lieu de rassemblement, de rencontre, d’information, d’échanges regroupant une grande diversité d’acteurs qui génèrent des idées, des solutions, des stratégies etc. C’est un outil de capitalisation de l’initiative et de l’inventivité au cœur des quartiers. Dans l’informel, il y a du génie populaire qui trouve des alternatives.
Elle doit être l’institution émergente du quartier permettant l’organisation et la mobilisation des ressources et richesses du territoire concerné. Elle assure une démarche ascendante avec une volonté de donner aux acteurs du territoire toute leur place dans la collectivité. Cette démarche se veut collaboratrice mais non en opposition avec l’institution, elle vise seulement à créer un nouveau cadre permettant une meilleure accroche au terrain et facilitant la concertation entre les trois piliers du développement que sont le politique, l’administratif et les habitants. Cette démarche innovante vise aussi à créer un espace moins rigide et propice à l’émergence d’une nouvelle culture de développement par la concertation, la prise en compte de l’humain, de l’initiative et de la réalité sur le plan technique mais surtout telle qu’elle est vécue par les populations concernées. Il ne s’agit pas d’une démarche savante et prédictive mais d’une approche prenant en compte la complexité et plaçant l’humain et sa réalité au cœur de la démarche projet.
Elle a aussi pour but de favoriser l’exercice d’une citoyenneté active dans ses dimensions individuelles et collectives.



Les étapes d’implantation
1-    Mise en mouvement du territoire concerné dans le cadre de la construction d’un diagnostic des représentations de la réalité scientifique et du potentiel de développement, cela devrait donner naissance à une projection commune la plus idéalisée et la plus large possible
2-    L’implantation de l’instance dans une démarche de projet
3-    L’accompagnement à la mise en route de l’instance, présentation de l’instance et formation de l’ensemble des volontaires
4-    Déploiement de la méthode projet dans une dynamique participative.
Cette dynamique pourrait être à l’initiative de la Collectivité ou des acteur du quartier mais elle ne saurait être la propriété privilégiée d’une seule des parties concernées.




Description de la table
·      50% acteurs du quartier
·      50 % représentants de la Collectivité et des institutions
Elle est présidée par un représentant du quartier non élu.
L’ensemble des participants s’inscrit dans un parcours de formation dans des domaines variés tel l’anthropologie  pour une meilleure perception et une meilleure compréhension du fonctionnement et des enjeux du territoire.
Une charte doit formaliser le fonctionnement de la table. Elle est publique et définit la finalité, les modes d’expression de la transparence, l’organisation de la participation des différentes parties.

La table de concertation doit agir sur les enjeux urbains, indissociables de la réalité quotidienne de la population dans les domaines de la vie sociale tels : l’aménagement, l’environnement, la santé, les loisirs, l’habitat, l’éducation, le transport toujours dans le but d’améliorer la qualité des conditions de vie des citoyens. Elle amorce le projet de quartier dans sa globalité, tant sous les formes urbaines que sous les formes humaines. Pour ce faire, elle met en place des tables thématiques et des restitutions publiques.
Elle définit un projet de fonctionnement chiffré, indépendant de ses réalisations et des projets qu’elle pourrait porter.

Les acteurs

L’université, la municipalité, les instances publiques, les acteurs de Volga (associations) et les personnes non engagées.

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